Je ne sais pas faire de coupures sadiques :P
Là aussi tentons de rattraper le retard.
Chapitre 23 - Un amour maternel
Vendredi 19 septembre 2014
Gilbert - Non je... Rien, une course urgente.
C'est moi ou Florence vient de faire un sourire avant qu'il ne s'en aille? On dirait presque qu'ils manigancent quelque chose pour tous les deux.
Au bout d'un moment, après un long moment plutôt agréable de conversation banale, la mère d'Émilie finit par intervenir.
Florence - Vous dînez ici ce soir.
Émilie - C'est gentil maman mais...
Fabienne - Nous venons à peine d'être libérées et...
Émilie - On ne veut pas que vous soyez dérangés tous les deux.
Florence - Ce n'est pas une question, ma fille.
Florence prend un air grave, j'avoue être surprise. Ma chérie moins, apparemment elle a déjà dû connaître ce regard.
Florence - Pour fêter la liberté retrouvée de ma fille, il est normal qu'on la garde à dîner! Il en est de même pour sa charmante compagne qui a su la rendre si heureuse et épanouie.
Et sans qu'on l'entende, Gilbert revient vers nous avec une petite fille.
Gilbert - Et cette fois, la famille sera au complet pour la première fois!
Petite fille - Maman!
Émilie - Oh, ma puce!
Au vu de la scène qui vient de se dérouler, je comprends aisément que cette gamine n'est autre que sa petite Anaïs, la fameuse. Vu comme elles viennent de se jeter dans les bras l'une de l'autre, je peux facilement comprendre qu'il y a comme un amour fort entre elles. Je comprends la souffrance qu'a dû endurer ma chérie durant cette incarcération. Mais seulement, logiquement, je suis un peu sa belle-mère, je ne sais même pas comment me comporter.
Anaïs - Alors c'était bien, ce voyage d'affaires?
Émilie - Pas vraiment, vu que j'étais trop loin de toi, ma puce.
Anaïs - Et elle, c'est qui?
Bien évidemment, la petite me désigne et je ne sais pas comment gérer alors autant laisser ma chérie s'en occuper.
Fabienne - Salut, petite. Moi c'est Fabienne.
Émilie - C'est ce que je ramène de mon voyage, une maman supplémentaire pour toi.
Eh mais... Elle dit ça en tenant ma main? Donc on doit tout lui balancer comme ça, de but en blanc? Là je panique, je tremble... Les parents d'Émilie semblent être dans le même état que moi.
Anaïs - Alors, ça veut dire... Z'êtes amoureuses?
Émilie - Oui, ma chérie.
Anaïs - J'ai deux mamans!
Et elle se précipite sur moi afin que je la prenne dans mes bras.
Elle est vraiment chou et ultra tolérante, cette petite. Je suis vraiment touchée.
Anaïs - Merci, Mamafab.
Fabienne - Merci à toi, petite Anaïs.
Et Anaïs s'éloigne, sûrement pour aller dans sa chambre.
Florence - Ce n'est pas un peu tôt?
Émilie - Je lui cache déjà la vérité sur ce "voyage d'affaires", je ne veux pas tout lui cacher. Et puis, en lui parlant de ceci à cet âge là, peut-être que ça va bien lui apprendre la tolérance.
Je rejoins ma chérie dans sa logique maintenant que je comprends où elle voulait en venir, je pense qu'elle est vraiment une bonne mère.
L'heure du repas arrive, un bon petit rôti. La mère d'Émilie est douée en cuisine, un peu comme la mienne. Je suis quand même triste en y pensant mais j'évite de le montrer. Je me sens tellement bien dans cette famille, j'aimerais bien me dire qu'elle est ma nouvelle famille. En tout cas je sais d'où viennent toutes les qualités d'Émilie, de ses parents. Et c'est malheureusement parce qu'elle a eu sa situation désespérée qu'elle a fait ce braquage. Elle a vraiment de chouettes parents.
Florence - Et maintenant, vous allez rester avec nous pour le week-end.
Gilbert - Histoire que la petite puisse profiter de ses deux mamans.
Émilie - Mais enfin...
Anaïs - Allez Maman.
Fabienne - Bon d'accord.
C'est vrai quoi, comment résister à une jolie petite bouille? Elle est comme sa mère.
Après qu'on ait bercé Anaïs pour qu'on lui incite à faire de beaux rêves, nous basculons toutes les deux dans la chambre d'Émilie, restée telle qu'elle est.
Fabienne - Je comprends mieux les points communs que tu as avec Marie.
Émilie - Tu parles de mes Spirou? Ah ben ça j'y tiens.
Je vois ça et je me retrouve émue. Après tout, elle m'y a convertie là-dedans aussi en prison.
Fabienne - C'est donc ça la liberté, ça m'a manqué.
Émilie - À moi aussi. Mais c'est épuisant.
Et elle a raison. Je finis alors par me coucher dans son lit.
Fabienne - Je viens de penser...
Émilie - Hum...?
Fabienne - Ce lit a-t-il connu des moments de tendresse?
Émilie - Non, je le faisais chez les premiers copains.
Fabienne - Dans ce cas, il va falloir lui montrer ce que c'est.
Bon je vous épargne les détails, vous finissez par avoir l'habitude. Une fois nues et épuisées, je finis par l'embrasser une dernière fois avant de dormir.
Fabienne - Maintenant je sais ce qu'est le bonheur.
Émilie - Moi aussi, mon amour.
Fabienne - Je t'aime, Émilie.
Émilie - Je t'aime, mon ange.
Et on rejoint les bras de Morphée, blotties l'une contre l'autre.