Voici quelques oeuvres de Carl Larsson, aquarelliste qui a su mettre en image sa famille avec beaucoup de sensibilité.
Voici en quelques lignes sa vie :
"Carl Olaf Larsson, né le 28 mai 1853 à Stockholm et mort le 22 janvier 1919 à Sundborn, près de Falun, est un artiste suédois, principalement dessinateur et illustrateur, peintre et aquarelliste, peintre de cartons de tapisserie et de compositions murales, fresquiste et décorateur d'intérieur.
Né dans une famille de cultivateurs à Gamla Stan, la vieille ville de Stockholm, Carl Larsson a une enfance assez malheureuse. À l'âge de 13 ans, il est dans une école pour enfants pauvres quand son professeur le pousse à postuler à la principskola de l'académie royale des arts de Suède, où il est finalement admis. Pour subvenir à ses besoins, il est durant les fins de semaine et parfois les nuits retoucheur de photographies en 1866, puis après 1871 dessinateur de la revue Kasper. Pendant ses premières années dans cette prestigieuse institution, il est peu à l'aise, étant très timide et se sentant inférieur à ses camarades bourgeois. En 1869, à 16 ans, il passe dans une classe plus prestigieuse de la même académie, où il prend confiance en lui-même, s'investissant même dans la vie étudiante.
Devenu peintre d'histoire, il reçoit une médaille d'or pour ses contributions à l'histoire de la Suède. Avec celles-ci, une bourse de voyage lui permet de gagner Paris en 1876/1877 et de passer quelques mois avec l'école de Barbizon. C'est au cours de ce premier séjour parisien qu'il découvre en 1876 la colonie scandinave établie à Grez-sur-Loing, près de Fontainebleau, une communauté d'artistes qui vit avec épouses et enfants. Il leur rend visite épisodiquement et commence à peindre des aquarelles anecdotiques sur les simples joies de la vie de famille en plein air.
Tout en continuant à travailler comme illustrateur de livres ou des journaux ainsi qu'il l'a fait assidûment depuis de nombreuses années, il s'installe à Paris de 1880 à 1885. Son travail acharné de peintre académique n'est pas couronné de succès, mais l'illustrateur suédois apprend et découvre avec avidité et fascination toutes les techniques françaises performantes, souvent adaptées ou proches de celle du monde anglo-saxon. Ses idées anticonformistes se renforcent au contact du peintre suédois Ernst Josephson et des dessinateurs et artisans de l'illustration parisienne1.
Interrogé en 1882 par la presse française, le jeune aquarelliste prometteur répond avec franchise : « Je suis suédois et - tenez-vous bien - socialiste. Je veux faire profiter, je veux faire réjouir, non pas un seul être, mais tous ». Son engagement n'apparaît nullement dogmatique et encore moins dépendant d'une ligne idéologique, il semble proche de l'anarcho-socialisme des milieux populaires et artistiques les mieux éduqués, mais l'aveu reste rare et singulier à l'époque2.
En 1882, dans la communauté d'artistes à Grez-sur-Loing, qu'il fréquente assidûment depuis 1880, il rencontre une jeune Suédoise Karin Bergöö (1859–1928) qui devient son modèle et sa femme en 1883 au cours d'un bref retour en Suède. Cette époque est un tournant dans la vie de l'artiste Larsson, qui peint certaines de ses plus importantes œuvres à Grez, délaissant la peinture à l'huile pour réaliser des aquarelles à sujets champêtres et à couleurs claires. Ce sont d'ailleurs deux aquarelles, intitulées La Citrouille et La Gelée blanche, médaillées aux Salons des Artistes Français qui lui apportent un vif succès à Paris et à Berlin. Présent dans la capitale allemande, le poète Jules Laforgue salue un maître de l'illuminisme."
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